Habituellement, tu ouvres le paquet
D'un geste fluide devenu familier
C'est comme si, à chaque fois
Elle se glissait seule entre tes doigts ...
Tu la portes à ta bouche
Tel un cadeau sans rien de louche
Tu l'allumes lentement
En la serrant tendrement entre tes dents ...
Et l'aspirant jusqu'à sa fin
Pendant que le plaisir en toi déjà s'éteint ...
Tu l'écrases à tes pieds
Sans aucune pitié ...
Le pire ce n'est que ce vulgaire bâton
Qui te prive de toutes réflexions ...
Elle t'obsède matin et soir ...
Elle fait disparaître en toi l'espoir ...
Elle te force à la dépendance ...
Elle ne te laisse aucune chance
De lui échapper quand tu le désires ...
Tu ne comprends pas qu'elle t'attire
Elle t'attire à un tel point
Que tu y trouveras ta fin ...
Cette saloperie, tu dis qu'elle te fait du bien ...
Alors qu'elle te détruit en tout point
En fait, c'est elle qui t'aspire
Jusqu'à ton dernier soupir ...
Et non le contraire ...
Tu es en train de t'envoyer en l'air
Avec cette envie empoisonnée
De tout le temps fumer ...
Le mieux avec la cigarette, c'est de ne jamais commencer à la toucher ...